Commentaires de traductions

» Commentaire d'Isabelle Quéré

La traduction, extrêmement fidèle, est de Danielle van Mal-Maeder dans la nouvelle édition de l’intégrale des romans grecs et latins aux éditions Belles lettres, dans la collection « editio minor ». Elle écrit dans son introduction : « La langue des Métamorphoses est à l’image du contenu, tout en contrastes, exubérante. Élégante, ciselée, truffée d’archaïsmes et de néologismes, elle allie expressions populaires et tournures poétiques. Anaphore, parallèles de construction, jeux de mots, polyptotes, assonances, rimes, allitérations, ce roman nous offre une symphonie d’effets sonores. (…) Ma traduction cherche à rendre autant que possible les différents niveaux de langue et les effets rhétoriques. (…) Persuadée que cette œuvre a été écrite pour être lue à haute voix, j’ai traduit en espérant la faire « écouter lire », préférant parfois un effet sonore au strict rendu verbal ou grammatical. »

» Commentaire d'Isabelle Quéré

Les Archaniens, Les Cavaliers, Les Nuées, Les Guêpes, La Paix, Les Oiseaux, Lysistrata, Les Thesmophories, Les Grenouilles, L’Assemblée des femmes, Plutus.
Si elle est délicieusement surannée, comme on pourra le voir par ces quelques vers, la traduction de Victor-Henry Debidour, 1965, reste une référence par son alliance intègre de rigueur et de créativité. Elle est publiée en folio classique. Dans le deuxième tome, Debidour expose les difficultés qu’il a rencontrées et ses choix de traducteur («Comment traduire Aristophane» p. 7-17).
Le coryphée défend sa comédie.
ὡς δὲ σώφρων ἐστὶ φύσει σκέψασθ': ἥτις πρῶτα μὲν

οὐδὲν ἦλθε ῥαψαμένη σκυτίον καθειμένον

ἐρυθρὸν ἐξ ἄκρου, παχύ, τοῖς παιδίοις ἵν᾿ ᾖ γέλως·

οὐδ’ ἔσκωψε τοὺς φαλακρούς, οὐδὲ κόρδαχ’εἵλκυσεν,

οὐδὲ πρεσβύτης ὁ λέγων τἄπη τῇ βακτηρίᾳ

τύπτει τὸν παρόντ’ ἀφανίζων πονηρὰ σκώμματα,
Et voyez comme elle est de bonne tenue : elle ne s’est pas cousu, pour venir, une pendouille de cuir, vermillonnée du bout, bien dodue, pour faire rire les galopins ; elle ne blague pas les chauves, elle ne danse pas la paillarde ; pas de vieux bonhomme qui, tout en débitant son rôle, rosse son partenaire à coups de bâton pour faire passer de minables gaudrioles.
Les Nuées, 537-542
(Voyez comme elle est naturellement habile, la première qui
n'est pas venue avec une bite de cuir cousue
rouge au bout, grosse, pour faire rire les enfants.
Elle ne s'est pas moqué des chauves, elle n'a pas dansé nue.
Pas de vieux qui dit ses vers et avec un bâton
frappe son partenaire pour cacher ses blagues défectueuses.)

» Commentaire d'Isabelle Quéré

Pierre Chiron est un spécialiste de la rhétorique antique ; sa traduction allie lisibilité et rigueur scientifique. Elle est parue en GF en 2007. Lorsqu’il l’a jugé nécessaire, le traducteur précise le mot grec entre parenthèse et il rend régulièrement explicites ses choix dans les notes.

» Commentaire d'Isabelle Quéré

Pour moi, traduire Catulle en français, c’est cheminer de renoncements en renoncements ou expérimenter la quadrature du cercle, et excrucior. Toutefois, l’édition de Danièle Robert, ACTES SUD, THESAURUS, 2004, permet de d’approcher la diversité de ses formes poétiques avec l’original en regard.

Eschyle, Tragédies

Les Perses, Les sept contre Thèbes, Les Suppliantes, Prométhée enchaîné, Orestie

» Commentaire d'Isabelle Quéré

La traduction de jean Grosjean parue en 1967 est belle ET fidèle au grec, avec une grande attention au rythme et aux sonorités. C'est dommage qu'on ne la trouve que dans la collection de la Pléiade et non en folio. Jean Grosjean présente ainsi son œuvre : « C'est Michel Gallimard qui fit naître cette traduction par sa conviction que, sans être ennuyeux ou inintelligible, et tout en restant jouable, on arriverait à se tenir, vers par vers et presque mot pour mot, tout près du texte grec. »
Le volume comprend aussi les tragédies de Sophocle.

» Commentaire d'Isabelle Quéré

La traduction de Marie Delcourt-Curvers pour la collection de la Pléiade en 1962 est aussi celle de l’édition Folio en deux tomes (1989). C’est une édition assez pratique ; toute la traduction est retranscrite en vers. Toutefois, le rythme est souvent ralenti, en particulier deux vers sont traduits par un seul vers. On le voit dans l’exemple qui suit, avec aussi un complément d’objet, le taureau, devenu sujet.
Hippolyte
κἄπειτ᾽ ἀνοιδῆσάν τε καὶ πέριξ ἀφρὸν
πολὺν καχλάζον ποντίωι φυσήματι
χωρεῖ πρὸς ἀκτὰς οὗ τέθριππος ἦν ὄχος.
Puis elle s’enfle et bouillonne en écume sous le vent de la mer,
en progressant vers le point de la rive où était le quadrige.

αὐτῶι δὲ σὺν κλύδωνι καὶ τρικυμίαι
κῦμ᾽ ἐξέθηκε ταῦρον, ἄγριον τέρας·
Avec la grosse lame qui crève et s’abat
sort du flot un taureau, sauvage, monstrueux.

Voici la version de Racine
Cependant sur le dos de la plaine liquide,
S’élève à gros bouillons une montagne humide ;
L’onde approche, se brise, et vomit à nos yeux,
Parmi des flots d’écume, un monstre furieux.

» Commentaire d'Isabelle Quéré

μὰ τοὺς παρ΄ Ἅιδῃ νερτέρους ἀλάστορας͵ 
οὔτοι ποτ΄ ἔσται τοῦθ΄ ὅπως ἐχθροῖς ἐγὼ
παῖδας παρήσω τοὺς ἐμοὺς καθυβρίσαι. (1059-61)
LES BELLES LETTRES ont publié en poche en 2012 la traduction littérale de Myrto Gondicas et Pierre Judet de La Combe réalisée pour la mise en scène de Jacques Lassalle au Festival d’Avignon en 2000 (Arte en vend une captation ). Version à la fois très fidèle au grec et absolument en français qui fait paraître l’étrangeté de l’œuvre.
Au nom des démons souterrains qui habitent auprès d’Hadès,
Jamais il ne se fera que je permette
à des ennemis d’humilier mes enfants.
Plus proche de nous, la traduction de Florence Dupont, Éditions Kimé, 2009, pour la mise en scène de Laurent Fréchuret au centre de Sartrouville et des Yvelines en 2009 (La COPAT en vend une captation). Cette interprétation-réécriture préfère la musicalité à la littéralité par fidélité à la représentation tragique dans l’Athènes d’Euripide. L’édition n’est pas bilingue.
Non
Puissance infernale divinités de la mort
Non cela ne sera pas
Je ne laisserai pas faire mes ennemis
Je ne les laisserai pas humilier outrager mes fils

» Commentaire de Catherine Lelou

Dans le second texte, le mythe de Pandore et le mythe de la race/l’âge d’or. La traduction de Philippe Brunet est disponible dans le livre de poche (1999). «Les lecteurs (...), dans le battement du français, découvriront comme un premier pas vers le grec, les Hymnes à Zeus, les grognements de la terre, les listes de fleuves, les grondements de Typhée, la création de la femme, l’arrivée hivernale des grues et le mode d’emploi de l’araire. Vers le grec ? Peut-être que la traduction (...) loin d’être un simple processus d’actualisation, amorce en même temps un mouvement de lente remontée des eaux jusqu’à leur source. » Préface de Philippe Brunet.

» Commentaire d'Isabelle Quéré

dans la traduction de Philippe Jaccottet, 1955, reprise à «La découverte», Éditions François Maspero en 1982, rééditée en 2004. « Et tel aura été le rêve, utopique, de cette traduction, défectueuse comme toute traduction : que le texte vienne à son lecteur, ou, mieux peut-être, à son auditeur un peu comme viennent à la rencontre du voyageur ces statues et ces colonnes lumineuses dans l’air cristallin de la Grèce... » Avertissement de Philippe Jaccottet, 1981.

» Commentaire d'Isabelle Quéré

«Le rituel poétique donne une place aux mots. Ce qui existe dans le poème doit exister dans sa traduction. ». Philippe Brunet, préface à sa traduction de L’Iliade. Où l’on peut lire en français l’hexamètre épique, transmis par un aède de la dive-parole. Et entendre enfin l’ire d’Achille. Rien à ajouter, si ce n’est que c’est publié au Seuil en 2010, en Points Seuil en 2012.

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